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De la rupture à un nouvel amour

La rupture amoureuse, ce processus social par lequel deux individus formant un couple mettent fin à leur relation, entraîne une souffrance émotionnelle chez les deux partenaires. Cette souffrance est proportionnelle à la force de l’attachement amoureux et à l’importance de l’investissement affectif au moment de la rupture. Que faut-il éviter et que faut-il faire pour surmonter cette détresse émotionnelle ?

Ce qu’il faut éviter…

Evitez de vous retrouver dans les bras de la première personne qui veut vous consoler

Pour échapper à la solitude ou par envie de prouver à votre ex que vous pouvez vivre sans lui/elle, vous rentrez en relation avec la première personne qui vient à vous. C’est une erreur car une fois que le chagrin vous passera, vous pourriez regretter cette nouvelle relation ou pire vous retrouvez dans une autre rupture.

Evitez de courir dans les bars

En cherchant à noyer votre chagrin, vous vous tournez vers des amis pour faire la fête dans les bars, consommer excessivement de l’alcool juste par envie de vous soûler et d’oublier la rupture. Ce type de comportement peut vous conduire à une dépendance qui va nuire votre santé physique et mentale.

Evitez de vous abrutir dans le travail ou de vous consacrer exclusivement à quelque chose

Par exemple, vous restez au service au-delà des heures de travail parce que vous avez peur de ressentir l’absence de votre ex quand vous rentrerez à la maison. Ce comportement entraîne une addiction au travail et perturbe le fonctionnement relationnel.

Ce qu’il faut faire…

Faire le deuil

Il s’avère nécessaire de comprendre ce qui s’est réellement passé pour éviter de recréer le même scénario et de vous retrouver dans la même situation dans une autre relation. Il s’agit donc de prendre conscience de votre responsabilité dans cette séparation et non de votre culpabilité. Par exemple, «Je suis responsable de ce qui nous est arrivé. Elle avait besoin que je lui apporte mon soutien en ce moment où elle traversait une période difficile, mais je l’ai laissée seule». Pour analyser et comprendre ce qui s’est passé, il va falloir laisser passer les émotions telles que la colère, la tristesse, le désespoir…qui surviennent dans les premières heures de la rupture. La meilleure façon de se débarrasser de ses émotions est de les verbaliser.

Un travail de reconstruction

Après la phase de deuil, il est important de faire un travail de restructuration cognitive. Savez-vous que votre manière de penser influence vos sentiments et vos comportements ? Par exemple si je pense que Solange est une fille géniale, je vais l’aimer et m’approcher d’elle. La restructuration cognitive consiste donc à modifier les schémas cognitifs dysfonctionnels en des schémas cognitifs réalistes. Exemple d’un schéma cognitif dysfonctionnel « je ne suis pas fait pour vivre en couple…je suis affreux c’est pourquoi les autres ne m’aiment pas… » Ce schéma peut être changé en un schéma cognitif réaliste comme « je n’apporte pas mon soutien à mon partenaire au moment où il/elle attend le plus de moi, voilà pourquoi notre relation n’a pas marché. » Ce travail vous permettra de reconstruire votre propre image et celle de votre partenaire afin d’éviter les mêmes erreurs dans une nouvelle relation.

Parfois, l’amour tarde à revenir. Vous avez rencontré des gens depuis votre séparation, mais vous êtes toujours seul (e), malgré votre désir de vous stabiliser. Résistez à la tentation de vous engager avec quelqu’un pour fuir votre solitude. Profitez-en au contraire pour vivre votre « jeunesse » et réaliser tous les rêves et projets que vous devrez mettre de côté lorsque Cupidon repassera. Ne vivez pas en attendant de pouvoir « recommencer » votre vie puisqu’on ne refait jamais sa vie, on la continue. Votre prochaine relation sera une nouvelle étape de votre vie, non une reprise. Profitez de ce temps pour analyser votre scénario de couple et le changer en profondeur afin de ne pas répéter la même dynamique dysfonctionnelle.

« A l’aube d’un nouvel amour, que l’amour d’hier semble un mauvais rêve ! »

Paul-Jean Touret.

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